Le métier Infirmier au Maroc

Présentation du métier: Infirmier

https://www.infirmiers.com/etudiants-en-ifsi/cours/cours.html

infirmiers cliniciens de prelevemetns d organes

La notion de « soin » comporte des acceptions plus ou moins larges. La dernière édition du dictionnaire de soins infirmiers (2005) propose, à « soin » : « action ou ensemble d’actions qu’une personne accomplit pour se soigner ou pour soigner autrui ». Et à « soigner » « agir pour soi-même ou pour autrui afin d’entretenir la vie, de maintenir, restaurer et promouvoir la santé ».

2Ainsi, soigner, prendre soin de… est le fait d’infirmiers, et d’autres professionnels de la santé, ou de professionnels qui n’appartiennent pas au monde reconnu de la santé, voire de non-professionnels

Il existe un classement qui tente de regrouper les divers champs : soins, rééducation, médico-technique…

Les techniques du soin peuvent a contrario se voir modifier. Ce sont celles :

de l’observation, voir, sentir, entendre sans instrument ou avec des appareils de mesure, tensiomètre, bandelette, thermomètre…

du toucher, du plat de la main comme les massages, les effleurements, les caresses, ou avec des moyens comme la pommade, le pansement, le bandage, l’enveloppement,…

de l’effraction, c’est le pénétrer, soit avec la main seule pour passer, ajouter ou extraire : donner un médicament, une boisson, retirer de la bouche ou de la peau, soit avec des instruments comme des aiguilles, des sondes, des gants, des bistouris ou des cutters,

de la parole : en utilisant la parole de proximité et de présence ou des technologies de communication avec des visées précises.

Ces techniques là changent, elles peuvent prendre corps dans des actes précis qui bougent, qui demandent plus ou moins de savoirs, d’habiletés et de responsabilités. Dans ce domaine, un ou plusieurs classements aideraient à mieux cerner la nature de soins et des actes.

58Les résultats des soins sont aussi à examiner. L’acte de soin vise son propre effacement, il procède de la réinscription de la trace de vie dans l’histoire de la personne. Il est nécessaire de mesurer les effets des soins faits par les infirmiers. Le peu de recherches faites par les infirmières en France est connu, il faut trouver les moyens de développer des axes de recherches en soin

la demande qui se modifie avec une population vieillissante qui aura besoin d’un suivi plus régulier pour l’aider à prendre en charge ses maladies devenues chroniques. Avec une interrogation énorme sur la prise en charge des personnes à domicile, comment donner des soins dans la proximité ?

les évolutions scientifiques et techniques qui poussent à évoluer plus rapidement que prévu dans les actes à réaliser et donc à faire bouger les listes d’actes professionnels plus rapidement.

les contraintes économiques et démographiques qui obligent à reconsidérer les activités et leur efficience.

les visées européennes sur la construction d’une Europe de savoirs qui demande que les diplômes soient harmonisés, et donc en France la réforme dite LMD (Licence – Master – Doctorat).

l’obligation de lisibilité sur l’ensemble des diplômes en France, et la reconnaissance des savoirs de l’expérience

Maillon essentiel de la chaîne de santé, l’in­ rmier dispense les soins prescrits par les médecins et participe à l’élaboration d’un diagnostic, puis à la dé­ nition du protocole de soins qu’ils dispensent aux patients (prise de la tension et de la température, évaluation de la douleur, réalisation et renouvellement des pansements, des prélèvements sanguins et des injections, véri­ cation du fonctionnement d’appareils médicaux, préparation et distribution des médicaments, préparation au bloc opératoire…). Les in­ rmiers surveillent l’état clinique des malades et transmettent aux médecins les informations qu’ils ont relevées. Ils maintiennent aussi le lien entre le malade et le milieu hospitalier, dialoguent avec les familles, et peuvent proposer un accompagnement psychologique.  Ils assurent également des tâches administratives et de suivi des dossiers médicaux, ainsi que la surveillance des équipements et de la gestion des stocks de médicaments. Lorsqu’ils travaillent en collaboration avec une équipe pluridisciplinaire (anesthésistes, chirurgiens, kinésithérapeutes, médecins), les in­ rmiers peuvent également encadrer des aides-soignants.  La formation d’in­ rmier est validée par un Diplôme d’État (DE) qui se prépare dans un Institut de Formation en Soins In­ rmiers (IFSI). La formation s’inscrit dans le cadre du système européen Licence-Master-Doctorat (LMD) et confère le grade de Licence au Diplôme d’État de Soins in­ rmiers. Il reconnu dans toute l’Union Européenne et permet ainsi la poursuite d’études dans le domaine de la santé.

DIPLÔME D’ÉTAT INFIRMIER ANESTHÉSISTE  (DE SOINS INFIRMIERS +2 ANS

• Pratiques avancées en cancérologie ; • Pratiques avancées en gérontologie ; • Coordination de parcours complexe de soins.

DIPLÔME D’ÉTAT INFIRMIÈRE DE BLOC OPÉRATOIRE  (DE SOINS INFIRMIERS +1 AN ½) – M1 Cette formation est accessible après deux années d’exercice professionnel infirmier. L’infirmier de bloc opératoire travaille sous la responsabilité du chirurgien et d’un cadre infirmier. Il prépare la salle avant une opération et vérifie que le matériel fonctionne pour l’intervention. Il accueille également le patient, le prépare et l’accompagne physiquement et moralement. Lors de l’intervention, il contrôle les compresses et les instruments et les présente au chirurgien à mesure des besoins.  Domaines : chirurgie, prise en charge pré, per et post-opératoire.

DIPLÔME D’ÉTAT PUÉRICULTRICE (DE SOINS INFIRMIERS +1 AN) – M1 Cette formation s’inscrit également dans le schéma LMD, au niveau du Master 1. La puéricultrice est une infirmière spécialisée dans les soins médicaux apportés aux bébés et aux enfants pour lesquels elle participe à l’éducation, toujours en concertation avec les parents. Elle peut travailler à l’hôpital, dans les services de maternité et de pédiatrie, et aussi exercer dans les centres de PMI (protection maternelle et infantile) ou diriger une crèche ou une halte-garderie.  Domaines : connaissance de l’enfant de la naissance à l’adolescence, évaluation du développement physique et psychologique de l’enfant.

Un fois admis dans un IFSI, la formation s’articule autour de l’acquisition de 10 compétences spécifiques : • Accompagner une personne dans la réalisation de ses soins quotidiens  • Analyser la qualité des soins et améliorer sa pratique professionnelle  • Communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins  • Concevoir et conduire un projet de soins  • Évaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine infirmier • Informer, former des professionnels et des personnes en formation  • Initier et mettre en œuvre des soins éducatifs et préventifs  • Mettre en œuvre des thérapeutiques et des actes à visée diagnostique  • Organiser et coordonner des interventions soignantes • Rechercher, traiter et analyser des données professionnelles et scientifiques    La durée de la formation est de trois années, découpées en six semestres de vingt semaines chacun, équivalant à 1800 h de cours théorique, au rythme de 35 h par semaine (cours et/ou stages), et de 2 100 h de stages cliniques. La présence est obligatoire lors des travaux dirigés et des stages

L’infirmier 1 effectue des soins de nature préventive, curative ou palliative afin d’améliorer, maintenir et restaurer la santé. Il a un rôle de collaboration important avec l’équipe soignante. Quel que soit son lieu d’exercice il assure, avec l’aide-soignant qui travaille sous sa délégation, les soins d’hygiène, de confort, d’éducation, de sécurité du patient.

Infirmier(e) : une profession polymorphe qui offre de nombreuses pesrpectives d’exercice et d’évolution.

Pour devenir infirmier, un diplôme d’État est obligatoire, diplôme reconnu depuis la réforme des études en 2009 comme licence. Il est reconnu dans toute l’Union Européenne. Il s’agit d’une formation en trois ans, alternant cours théoriques et stages pratiques en établissement de soins.Selon la Drees, on compte 660 611 infirmiers dont 116 800 libéraux ou mixtes et 433 202 qui travaillent exclusivement dans la fonction publique hospitalière. La profession d’IDE reste la plus répandue parmi les paramédicaux (et de loin), suivie par les aides-soignants dont le nombre s’élève à 390 000. Le travail s’effectue, dans le meilleur des cas, toujours en équipe, l’infirmier organisant celui des aides-soignants placés sous sa responsabilité.

Plusieurs rôles à son actif

L’infirmier a, selon son décret de compétence, un rôle sur prescription médicale et un rôle propre. Le rôle sur prescription médicale est le seul lien hiérarchique avec le médecin. L’infirmier ne peut donc pas définir lui-même le traitement d’un patient, en revanche il est chargé de surveiller les éventuels effets secondaires ou complications des thérapeutiques. Dans le cadre de son rôle propre, l’infirmier a l’obligation, après avoir évalué les besoins du malade et posé un diagnostic infirmier d’établir un plan de soins et d’en organiser la mise en œuvre.

La capacité à s’organiser et à analyser rapidement une situation sont des atouts pour s’épanouir dans ce métier. Sur le plan psychologique, la maturité et la capacité à prendre du recul permettent de côtoyer la maladie et la mort en se préservant le mieux possible sur le plan personnel.

Quand il n’est pas salarié dans un hôpital ou une clinique privée, l’infirmier coordonne et dispense des soins dans des structures diverses : maisons de retraite, centres de réadaptation, de soins palliatifs, de santé au travail ou de santé scolaire… après un temps d’exercice en qualité de salarié à l’hôpital, l’infirmier peut exercer en libéral.

L’Ordre national des infirmiers a élaboré le code de déontologie de la profession infirmière  qui a été publié le 27 novembre 2016 au journal officiel ; les infirmiers doivent attester en avoir pris connaissance et s’engager par écrit à le respecter.

Évolution professionnelle

Les infirmiers peuvent se spécialiser pour devenir :

puéricultrice,

infirmier de bloc opératoire,

infirmier anesthésiste…

Ils peuvent également décider de tenter l’aventure libérale… nouvelles perspectives, nouvelles expériences, nouveau défi !

Après cinq ans d’expérience, il est également possible de préparer un diplôme de cadre de santé(management des équipes de soins ou formateur dans un institut de formation en soins infirmier) mais également cadre supérieur, directeur des soins dans un établissement de santé, directeur d’un centre de formation… selon les années d’exercice. C’est un métier a multiples facettes ouvert sur de nombreux terrains d’exercice avec des perspectives d’emploi très positives.

Quant à la nouvelle voie d’infirmier(e) de pratique avancée, elle s’est réellement ouverte en septembre 2018 avec la création d’un master avec, à la clé un Diplôme d’Etat d’Infirmier(e) de pratique avancée.

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