L’écologie (de Eco= habitat et Logie = science) st Une branche des sciences de la vie et de la terre qui s’intéresse à l’étude des relations entre les êtres vivants entre eux et entre ces mêmes êtres et le milieu dans lequel ils vivent. L’écologie est une science pluridisciplinaire, qui fait appel à plusieurs notions, lois et formules d’autres sciences telles que les mathématiques, la géologie, la pédologie (nature du sol) …
Quelques problématiques dans l’étude de l’écologie :
Afin d'étudier un milieu naturel (foret, lac, lagon, mer…) on procède par des études sur le terrain, puis, après la récolte de données bien précis on complète l’étude par une deuxième partie qui se fait en classe ou au laboratoire qui consiste en l’évaluation et l’exploitation des études sur le terrain.
Les études écologiques ne sont applicables que dans les milieux naturels, c’est-à-dire au sein desquels le développement des êtres vivants animaux et végétaux se fait sans l’intervention de l’homme. Dans le choix de ce milieu, d’autres conditions doivent être respectées. Le document suivant permet d’identifier les stations au sein desquelles cette étude peut être appliquée :
Conclusion: Pour effectuer une étude écologique, le milieu doit être:
Notons que tous les milieux naturels (désert, foret, fleuve, lac, lagon…) peuvent faire l’objet des études écologiques, nous nous intéresserons dans ce cours à l’étude de la foret.
Dans une forêt on peut remarquer la diversité des êtres vivants et surtout les végétaux, cette diversité s’observe au niveau :
Concernant le deuxième point, qui nous intéresse dans cette première technique, on remarque que, dans une forêt en bonne santé (bien équilibrée et avec une forte diversité végétale) les végétaux sont répartis, suivant leur hauteur, en cinq étages (couches) ou strates dont le nom de cette technique : la stratification verticale. La figure 1 représente une schématisation de la stratification horizontale dans une forêt marocaine.
De façon générale, le nombre maximal des strates végétales rencontrées dans une forêt est de cinq. Outre le critère hauteur, chaque strate englobe les espèces végétales ayant les mêmes caractéristiques. Le tableau suivant résume les caractéristiques majeures de ces strates :
Pour réaliser ce schéma on procède comme suit :
a- Une observation globale de la station: Faire un tour dans le maximum possible de la surface de la forêt afin de vérifier la présence des cinq strates (dans quelques forets on peut trouver moins de cinq)
b- Mesurer la hauteur des plantes: Pour pouvoir distinguer surtout entre les arbres et arbustes. Cette mesure se fait par un petit outil qu’on monte à la maison auparavant : Le triangle rectangle isocèle. La figure suivante présente l’utilité de cet outil :
L’utilisation de ce triangle permet d’appliquer la loi mathématique des triangles semblables:
Et ainsi se crée, virtuellement, un nouveau triangle rectangle isocèle. En appliquant la loi des triangles semblable on aura cette formule :
c- Le dessin : Dans cette étape, il n’est pas question de dessiner toutes les plantes rencontrées dans la foret, mais juste un seul représentant de chaque strate et encore ne pas chercher l’exacte représentation de chaque strate mais on peut parfois nous limiter à donner un dessin plus proche.
Dans cette deuxième technique on s’intéresse à représenter les végétaux rencontrer dans une distance choisie dans le milieu. Et pour ce, on procède comme suit :
a- Représentation du profil topographique de la distance choisie : A l’aide d’une carte topographique de la région, on détermine le segment choisi, on le dessine au crayon sur la carte, puis à l’aide des courbes de niveaux on trace le profil (consulter nos cours du collège). La figure suivante présente la technique de la réalisation du profil topographique.
Remarque : Dans le cas général, l’absence de la carte topographique de la même région étudié nous complique le travail, et ainsi on se limite à l’observation et la représentation de la surface du sol pour dessiner son aspect général (horizontal, incliné, présence de bassin ou d’autres reliefs.)
Chaque profil topographique doit représenter :
Remarque : Le profil topographique de la distance choisie ne doit comporter aucune des données rencontrées, récoltées ou observées au voisinage du segment choisi.
b- Réalisation de la stratification horizontale : Dans cette étape il est impératif de représenter chaque plante rencontrée en allant du premier bout (A) au deuxième bout (B). Cette représentation se fera à l’aide d’un symbole pour chacune des plantes rencontrées. La signification des symboles choisis doit figurer dans la légende sous forme de nom des espèces rencontrées.
Remarque : Au niveau des études lycéennes il est, bien sûr très difficile de préciser le nom scientifique de chaque espèce végétale, on se contente dans ce cas des nomenclatures communes (le nom commun par lequel est connue la plante dans la région).
La réalisation de la stratification horizontale permet d’approfondir les études géologiques en cherchant les facteurs responsables de la répartition et l’emplacement de chaque plante dans un endroit bien définit.
Sur le terrain, au cours de la sortie écologique, vous serez appelés à dénombrer les individus de chaque espèce rencontrée (dans une unité de surface choisi) et ce pour pourvoir exploiter ces résultats statistiquement en les incluant dans des paramètres et formules mathématiques qui auront comme objectif de déterminer le degré de santé du milieu étudié autrement dit s’il est en équilibre ou non.
Après avoir choisi la station et réaliser les deux dessins de la stratification horizontale et verticale, on procède au dénombrement des espèces et des individus de chaque espèce animale et végétale rencontrés dans le milieu. Puisqu’il est impossible de dénombrer tous les individus de toutes les espèces de la superficie totale de la foret, on se limite à choisir une surface minimale représentative de la foret (du fait que les mêmes espèces se répètent dans toute la foret : on appelle cette surface : L’aire minimale du relevé.
Afin de généraliser les résultats du dénombrement dans l’aire minimale, on répète le même travail, avec la même aire minimale dans différents endroits de la station (foret) : ce sont les relevés.
Comment mesurer l’aire minimale ?
Le dispositif utilisé dans cette technique est constitué de piquets et de ficelles. On place le premier piquet au niveau du début de l’aire à mesurer, on relie les deux ficelles de sorte à tracer un rectangle de 1m².
Remarque : Pour accélérer la délimitation de l’aire minimale, on met des nœuds sur les ficelles éloignées séparés de 1m.
Le tableau suivant donne un exemple de la détermination de l’aire minimale des relevés:
Observez : Le nombre d’espèces (différentes) augmente au fur et a mesure que la surface augmente de 1m² jusqu’à 16m², après cette surface le nombre d’espèces reste différents. L’aire minimale des relevés est de 16m².
Dans la station d’étude, on choisit différents endroits où l’on applique la même aire minimale et au sein desquels on effectue le même travail : dénombrement des espèces (et des individus de chaque espèce)
Dans cette étape les différents résultats de tous les groupes/relevés seront regroupés en un seul tableau afin de les exploiter en utilisant des paramètres et formules mathématiques et statistiques:
a- La fréquence (F):
La fréquence représente le pourcentage par lequel une espèce se répète dans un effectif de relevé. La formule de la fréquence sera ainsi :
F = 100% x Nombre des relevés comprenant l’espèce étudiée/l’effectif des relevés |
b- L’indice de fréquence (IF)
Les fréquences sont regroupées en intervalles ou catégories puis converties en un nouvel paramètre appelé Indice de fréquence. L’utilité de cet indice est de :
Le tableau suivant représente la relation Fréquence-Indice de fréquence selon Durietz.
c- L’histogramme et la courbe des fréquences.
Les indices de fréquences permettent de dresser un diagramme sous forme d’histogramme puis une courbe (histogramme et courbe de fréquences) représentant l’évolution du nombre des espèces en fonction de l’indice de fréquence. La courbe de fréquence permet de déterminer le niveau de stabilité et d’équilibre du milieu étudié :
Exemple :Au cours d’une sortie écologique on a pu réaliser 10 relevés. Les résultats de cette étude sont présentés par le tableau suivant :
+ : Présence - : Absence
Solution
1 et 2 :
3- Les espèces indicatrices sont celles avec le IF = IV et V et donc ce sont : Le bouleau blanc, le bouleau pubescent, le châtaigner.
4- L’histogramme et la courbe des fréquences.
5- La courbe des fréquences est unimodale (pressentant un seul sommet) donc le groupement végétal est homogène et le milieu est en équilibre ou stabile.
d- L’abondance-Dominance
L’abondance d’une espèce végétale est un coefficient permettant de déterminer le nombre d’individus d’une espèce dans une unité de surface.
La dominance (ou recouvrement) d’une espèce représente la surface totale occupée par tous les individus de la même espèce. Cette surface est mesurée par projection de l’appareil aérien du végétal sur le sol à l’azimut (projection verticale des rayons solaires sur le sol).
Les deux coefficients (abondance et dominance) paraissent indiquant le même paramètre, ce qui permet de les assembler en un seul et unique indice proposé par Braun Blanquet et représenté par la figure suivante:
Cette étude parait un peu délicate par rapport à celle effectuée chez les végétaux du fait du déplacement continu des animaux et donc L’utilisation de techniques appropriées sera nécessaire, parmi lesquelles :
a- La fréquence et l’indice de fréquence.
On utilise les mêmes formules que celles chez les végétaux.
b- La densité
Nouvel indice utilisé chez les animaux et qui se présente sous deux formes :
La densité absolue (D) = Nombre total des individus de l'espèce étudiée/La surface totale de l'ensemble des relevés effectués |
La densité relative (d) = 100% x Nombre totale d'individus de l'espèce étudiée / effectif général des individus de toutes les espèces |
Exemple : Une étude écologique dans un milieu aquatique d’eau douce (lac) a permis de collecter les résultats présentés dans le tableau suivant :
1- Compléter le tableau en calculant :
a- La fréquence et l’indice de fréquence
b- La densité absolue et la dominance relative sachant que l’aire minimale des relevés est de 4m3.
Solution
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